Bonjour,
je viens d'en ramasser un saladier plein. Elles sont grosses, charnues, bien rouges et juteuses à souhait. Un régal pour le dessert de ce soir en attendant les prochaines cueillettes qui passeront peut-être en confiture.
Depuis deux jours parmi vous, je me suis présentée au travers d'un commentaire car je n'avais pas vu cette rubrique:
maman et instit de 40 ans, je suis née et j'habite toujours dans le Loiret, du côté d'Orléans, entre Val de Loire et Sologne. Après plusieurs années en location avec un bout de jardin où nous avons fait le minimum (mais déjà pas mal: patates, fraises, tomates, concombres, salades et même melons - mais on n'en a eu qu'un seul!), nous avons fait construire il y a trois ans et là, y a de la place. Donc potager au sud (cette année, tomates, salades, poivrons, courgettes, aubergines, fraises, mais les concombres ont rendu l'âme), quasiment toute la journée au soleil (quand y en a ...
), deux parterres en façade nord-nord est, l'un plutôt rocaille (océan, mer, embruns, vacances et évasion) avec lavande, thym, fétuque bleue, romarin rampant, et l'autre plutôt "Sologne" avec jacinthes des bois, muguet, bruyère, primevères, ... Entre les deux, un carré d'herbes aromatiques qui s'y plaisent énormément (soleil le matin puis ombre donc toujours assez frais pour ne pas cuire: menthe verte, persil frisé, ciboulette, et encore du thym qui, après avoir gelé un hiver, a essaimé de tous côtés, jusque sur le chemin de calcaire!).
Sur l'autre façade, orientée plein ouest, encore de la lavande (le romarin a eu trop chaud un été) et de l'herbe à curry. Et dans le jardin, à part la ligne de pruniers, mirabelliers, quetschier (ça se dit?), j'ai planté un saule tortueux ("Salix", de son petit nom), un liquidambar (j'en suis une grande spécialiste: celui que j'ai planté il y a maintenant vingt ans dans le jardinet de mes parents occupe tout l'espace, magnifique ombrage et couleurs superbes en automne, et les branches du bas font près de 3 mètres de long!), un bouleau que j'ai piqué tout jeune dans les bois un jour où il pleuvait des cordes (de toutes façons, il était sous les pins sylvestres et n'aurait pas beaucoup vu la lumière et en plus, je l'ai débarrassé d'une bonne cinquantaine de chenilles qui ne lui laissaient plus que les nervures des feuilles), et un cerisier bigarreau (mais j'ai du mal, cette année enfin, j'avais 7 cerises, mais avant d'avoir fini de rosir, elles se sont dessèchées; peut-être est-il encore un peu trop jeune?). Mon beau-père a également planté un hibiscus et, sur le pignon sud, j'ai deux magnifiques rosiers roses (mon voisin en est jaloux, ainsi que de mes lavandes, et il veut absolument des boutures). Et puis ma maman m'a fournie en lys et en tulipes, que j'ai plantés un peu partout, soit en plein sol, soit en jardinières.
A part ça, je ne suis qu'une jardinière du dimanche (et encore, ça dépend des cahiers à corriger, de la classe à préparer, des devoirs des trois loulous (enfin, des deux aînés, la dernière n'a que 3 ans et demi) et de la météo). On se partage le travail avec mon mari car mon dos me joue beaucoup de tours: à lui la tonte de l'herbe, la motoculture et le bêchage, à moi la plantation, la récolte en général, et l'arrachage des mauvaises herbes (quand le temps s'y prête; si c'est tro dur, tant pis, on laisse).
Pour les enfants, outre qu'il y a de la place pour jouer et grimper dans les pruniers, ils peuvent aussi goûter sur place (fraises, framboises, groseilles). La petite ne fait pas de différence: que ce soit mûr ou pas, les fraises restent des fraises et elle avale tout sans les laver, avec les fourmis qui sont dessus! Ca reste un grand laboratoire d'observation: l'an dernier, nous avons assisté à l'envol des fourmis et mon garçon qui est en CP, a emmené à l'école un grillon qui avait élu domicile sous la fenêtre de la salle de bains. Ils ont aussi déjà vu des mantes religieuses et des grosses sauterelles vertes (ma mamie appelle ça des "Jeudi" ou peut-être voulait-elle dire "Jedi"?). Sans compter les lézards, avec ou sans queue.
Au niveau de la terre, c'était un champ de luzerne quand j'étais môme et ça reste plutôt de bonne qualité bien qu'à certains endroits plutôt argileux alors qu'ici, c'est plutôt réputé calcaire. Je me bats contre le liseron et la pelouse est pleine de trèfle. J'ai des vers de terre à profusion, pas mal de coccinelles, mais aussi des armées entières de fourmis.
Au niveau faune à ailes, on a souvent la visite de merles et moineaux mais aussi de verdiers, de bouvreuils, de bergeronnettes, d'un pivert... et, deux printemps de suite, nous avons servi de gîte d'étape à des grèbes huppées.
J'ai découvert ce forum en cherchant quelles pouvaient bien être ces petites bestioles qui avaient élu domicile dans mes lavandes et les contributions des uns et des autres m'ont décidée à en faire la cueillette (j'avais dit ce week end, mais je dois encore aider ma grande à décorer son vélo pour le concours de vélos fleuris de demain, sans compter les bulletins de fin d'année de mes grands élèves qui passent en 6ème et que je dois absolument terminer pour lundi... Ma foi, une fois que ce sera fait, j'aurai tout mon temps à consacrer pour le jardin. Le seul truc, c'est qu'il faut vraiment que je m'y mette!)
Voilà, en direct de devant mon ordi, c'était Tatacaline, nouvelle arrivée sur Jardin à manger.
A défaut de donner des conseils, je peux toujours faire part de mes expériences et de mes petits bonheurs au jardin.Bon forum à tous et à bientôt,
Tatacaline